Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/333

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suivants à chaque ligne : première faute,  ; deuxième, ; troisième, ; quatrième, … »

Il y aurait certes inconvénient à utiliser cette dernière figuration, que le compositeur peut involontairement confondre avec le signe d’espacement. D’ailleurs, Didot n’applique pas la règle qu’il expose.

22. La «lettre renversée », c’est-à-dire bloquée, est considérée comme une coquille. Comme la coquille, elle est barrée d’un trait vertical, reporté dans la marge avec la correction :

Desormes et Leclerc seuls signalent cette correction.

23. Lorsqu’une correction se présente à plusieurs reprises la même, et seule, dans une ligne, Th. Lefevre se borne à indiquer une seule fois la correction ; il répète le trait de renvoi autant de fois que cette correction est à exécuter :

Cette manière de procéder, bonne en théorie, dans un protocole préparé pour les « besoins de la cause », ne peut en pratique être suivie : la main indique la correction au fur et à mesure que l’œil rencontré la coquille, et le correcteur ignore quelles sortes de corrections il aura à effectuer dans la ligne dont il commence et poursuit la lecture.


II. — Le doublon.


24. La répétition, au cours de la composition, d’un alinéa, d’une ligne, d’un mot et même d’une lettre ou d’un signe, s’appelle doublon[1].

  1. L’expression indique suffisamment par elle-même le caractère de la faute commise par le compositeur ; il est dès lors inutile, croyons-nous, de nous arrêter à faire remarquer le bien-fondé et le symbolisme de son emploi.