CHAPITRE VII
LES SIGNES DE CORRECTION
LEUR ORIGINE. — LEURS FORMES. — LEUR EMPLOI
§ 1. — LES RÈGLES DE LA CORRECTION
I. — Avant-propos.
Le dessein d’entreprendre, dans ce travail, une nouvelle étude des signes de correction paraîtra présomptueux à beaucoup de typographes. Tant de traités — au nombre desquels il est toujours nécessaire de citer en première place celui de Th. Lefevre, parfois égalé, jamais dépassé — se sont occupés de cette question, tant d’articles ou de notices spéciales, telles celle de D. Greffier, ont été consacrés à cet objet qu’il semble superflu et oiseux d’aborder à nouveau ce sujet.
Cependant, suivant l’expression de Boutmy, « nous n’avons pas hésité à entreprendre cette étude, pour deux motifs : le premier, c’est que nous appartenons à la corporation ; le second, qu’il est bien difficile de se connaître soi-même »…
De nombre de correcteurs on dit couramment : « Il connaît bien son métier. » Une telle affirmation paraît osée : trop souvent on oublie que, suivant Boutmy et A. Bernard, « le correcteur n’est réellement correcteur typographe que s’il est en même temps compositeur » ; trop souvent ces compositeurs, ces correcteurs typographes ignorent même certaines des connaissances élémentaires de leur profession :