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Aussi, après avoir bataillé ferme durant de longues années, peu à peu, faute de pouvoir s’entendre sur le point capital des « matières à traiter », le silence se fit sur le Code, un silence que les événements ont contribué à accentuer.

Cependant personne ne conteste la nécessité de ce Code qui ne permettrait plus que la règle typographique soit soumise au caprice des interprétations individuelles. « La marche à suivre, si utile dans une Maison pour l’ensemble des travaux qui s’y font, serait autrement efficace et utile si elle était adoptée partout, si à Paris, comme à Lille, Marseille, Brest, Nancy, etc., on employait de façon identique les guillemets, les chiffres ou lettres pour les nombres, les divisions, certains espacements, etc. Le compositeur et le correcteur éprouveraient souvent bien moins d’ennuis si, devant un cas embarrassant, ils n’avaient qu’à faire comme celui qui hésite sur l’orthographe d’un mot : ouvrir, au lieu du Petit Larousse, le Petit Code des règles de la composition, recueil officiel adopté par l’Union des Maîtres Imprimeurs de France et le Cercle de la Librairie, ayant force de loi pour trancher les différends en matière de règles typographiques courantes, comme le Dictionnaire officiel de l’Académie tranche les difficultés orthographiques[1]. »



  1. Circulaire des Protes, no 158, p. 49 (V. Breton, la Marche à suivre en typographie).