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CHAPITRE VI

LE CODE TYPOGRAPHIQUE



HISTORIQUE SOMMAIRE. — SA NÉCESSITÉ


Dans la correction d’un livre, en principe une seule loi peut s’imposer au correcteur, « l’observance stricte des règles typographiques et orthographiques en usage dans les bonnes Maisons[1] ».

Au point de vue de l’orthographe, nous avons dit que le Dictionnaire de l’Académie devait prévaloir : l’autorité qui s’attache à ce guide ne saurait être susceptible de discussions, sous peine pour le correcteur de tomber rapidement dans l’arbitraire et l’anarchie ; dans les circonstances où, pour des raisons particulières, l’Académie a évité de se prononcer — ces cas sont plutôt rares — l’orthographe douteuse doit, par assimilation ou par des comparaisons entre les meilleurs auteurs de lexiques, être fixée d’après une méthode qui ne froisse ni les usages ni les habitudes.

Mais dans le domaine typographique existe-t-il un manuel ayant une autorité comparable à celle que le Dictionnaire de l’Académie possède dans le champ de la grammaire ?

Le nombre des « guides techniques » en usage général dans les

  1. Daupeley-Gouverneur, le Compositeur et le Correcteur typographes, p. 230.