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des cotisations versées par lui à la célébration de quelques messes pour le repos de son âme.

Et sur les registres nous trouvons, mentionnés avec un soin scrupuleux, les noms de tous les correcteurs qui firent partie de cette modeste société :

Le Liégeois Maximilien Principe, correcteur à l’imprimerie Plantinienne pendant quarante années, mort en 1667 à l’âge de soixante-dix ans ; l’Anversois Ignace Coppens, correcteur pendant trois ans, mort en 1678 ; le prêtre Jean Blanckaert de Westerloo, correcteur pendant cinq ans et, à partir de 1668, chanoine à la cathédrale d’Anvers ; l’Anversois Antoine-Martin de Coninck, correcteur pendant trente années, mort en 1682 ; Philippe d’Oliva, d’Anvers, correcteur pendant quarante-six ans, mort en 1719 ; le prêtre Théodore van der Weyden, d’Anvers, correcteur pendant cinquante ans, mort en 1749 ; Philippe-Jacques Jansenboy, correcteur pendant douze ans, gratifié, peu après avoir cessé ses onctions, d’un bénéfice du duc de Bavière ; le Bruxellois Jean Goupil qui, après trente et un ans de services, partit pour la Hollande ; Norbert van Varick, mort jeune ; Philippe-Jacques Noyens, qui fut renvoyé sans motif par Jean-Jacques Moretus en 1744, après trente années de services ; l’Anversois François van der Ebst ; le prêtre André Pleeck, de Termonde ; le prêtre Martin de Kleyn ; Jacques Verdonck, qui fut nommé régent de l’imprimerie Plantinienne ; Jérôme de Brauw, d’Alost ; le prêtre Norbert Verwithagen, chapelain de la cathédrale, mort en 1763 ; Nicolas Mertens, admis en 1674.

Nous y rencontrons également les noms des personnes étrangères à l’art de la correction et qui cependant furent autorisées — à titre de membres honoraires, avons-nous supposé — à faire partie de la société : Martin van Buscom ; Maximilien Principe, le jeune, un parent du correcteur, son fils sans doute ; Pierre van Wolschaten, libraire et fondeur de caractères[1].

La typographie française, si riche en souvenirs d’autres sortes, ne peut, hélas ! nous offrir aucun document de saveur antique comparable.

  1. D’après une communication (4 janvier 1922) de M. Maurice Sabbe, conservateur du Musée Plantin-Moretus, auquel nous sommes heureux d’adresser ici nos vifs remerciements pour son amabilité et l’intérêt qu’il a pris à nos recherches.