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nistration, qui statuera sur l’admission après un préavis obligatoire du Bureau de la région à laquelle appartient le candidat.

Art. 8. — Entre la publication, dans la Circulaire, de la demande d’adhésion et l’admission définitive, devra s’écouler un délai d’au moins deux mois, pour permettre aux membres de la Société connaissant le candidat de faire parvenir au Conseil d’Administration de l’Amicale les renseignements qu’ils jugeraient susceptibles de l’intéresser à propos de l’adhésion.

Il serait certes intéressant, arrivé à ce point de notre étude, de rechercher impartialement quel rôle l’Amicale tient, non point seulement dans le recrutement — nous voulons dire dans l’accès à la profession — des correcteurs, mais encore dans leur instruction technique et dans leur formation pratique. De quelle influence jouit la Société sous ce rapport auprès des maîtres imprimeurs ; quelle autorité possède-t-elle dans le monde typographique ; quels efforts a-t-elle, soutenue par l’aide précieuse et déjà imposante de ses sept cents membres, faits dans ce sens ? Plus simplement même, aux termes de ses Statuts, l’Amicale peut-elle et doit-elle se préoccuper de ces questions si importantes pour l’avenir de notre corporation ?

Sans outrepasser les limites fixées à une critique impartiale, nous pouvons estimer que sur le premier point — recrutement — l’Amicale a tenu jusqu’ici un rôle par trop effacé, et que certains inconvénients en sont résultés pour la sauvegarde des intérêts dont elle a assumé la charge.

Nous verrons, dans une autre partie de cette étude, quels efforts l’Amicale a tentés « pour le relèvement du prestige professionnel et l’amélioration de la situation de ses membres[1] » ; mais dès maintenant il semble nécessaire de dire que ces efforts ont été insuffisants, parce que trop intermittents.

Enfin, pour répondre à une autre de nos questions, nous dirons que l’Amicale non seulement peut, mais qu’elle doit se préoccuper de l’instruction littéraire et de la formation technique du correcteur. Pour obtenir « un relèvement du prestige professionnel », pour « améliorer la situation de ses membres[2] », il est indispensable d’abord de « relever » le niveau de leurs connaissances typographiques et

  1. Voir page 548.
  2. Article 2 des Statuts : But de la Société.