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Sans vouloir insister, il est permis de dire que le grec, le latin et une ou plusieurs langues modernes (à la demande du candidat) auraient pu figurer dans le programme comme épreuves facultatives. À l’instar de « l’épreuve de vitesse et de connaissances des choses de l’actualité » et de « l’épreuve de tierce », elles auraient servi « d’indication pour le placement ».

Cette manière d’agir aurait assurément contribué grandement à rehausser, s’il est possible, le prestige matériel du Syndicat des Correcteurs ; elle aurait été aussi une tentative intéressante — la première, sans doute, qui aurait été réalisée à notre époque — dans la voie du relèvement de la situation du correcteur. Il n’est pas douteux en effet que nombre de correcteurs dont l’entrée et le maintien dans la profession donnent lieu à maintes critiques auraient été amenés à élever le niveau de leurs connaissances techniques et littéraires si, ces épreuves existant, ils avaient eu le désir d’adhérer au Syndicat des Correcteurs.


V. — Société amicale des Protes et Correcteurs d’imprimerie de France.


conditions d’admission


Une société s’est formée en 1897, sous le nom de Société amicale des Protes et Correcteurs d’Imprimerie de France, que ses adhérents

    transfert, après avoir réuni les conditions exigées aux articles 2 et 3 et satisfait aux dispositions de l’article 4. Il est également exonéré du droit d’affiliation. »

    Le Rapporteur de la Commission de révision des Statuts va même plus loin. Dans le Rapport présenté au nom de la Commission, à l’Assemblée générale du Syndicat, le 30 mars 1919, il dit très nettement : « Une dernière objection s’est élevée. Cet examen étant technique, les linos et les typos sont avantagés. Évidemment, et il serait étrange qu’il en fût autrement. N’oublions pas qu’ils ont le droit de transfert. Aussi bien l’examen ne sera, le plus souvent, pour eux, qu’une formalité, l’instruction et la culture générale des typos et linos étant au-dessus de celles visées par l’examen. » — Nous croyons devoir présenter ici une remarque : pour être bon correcteur, être typographe est une chose assurément indispensable ; mais il est non moins nécessaire d’être érudit et lettré : toutes les connaissances techniques imaginables ne combleront jamais les lacunes d’une instruction incomplète. Le Rapporteur paraît l’oublier, — et l’instruction dont il parle n’est point celle dont nos devanciers se faisaient une obligation.