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lever de maladie ; mais le mal n’était qu’extérieur. Les sources de la vie restaient intactes.

— Avez-vous autre chose en vue ? ajouta miss Marchmont. Vous reste-t-il quelque ressource ?

— Aucune. Je n’ai rien en vue non plus ; mais je chercherai.

— Cherchez, mon enfant. Vous avez raison de ne pas vous décourager. Si vous ne réussissez pas, vous reviendrez me voir. La place que je vous offre restera à votre disposition jusqu’au mariage de ma demoiselle de compagnie actuelle, c’est-à-dire pendant trois mois. Vous avez tout le temps de réfléchir.

Je lui témoignai ma reconnaissance pour une offre si obligeante, et j’allais la quitter, lorsqu’elle eut un accès de ses douleurs. Je lui prodiguai mes soins ; j’obéis, avec assez d’intelligence, à toutes ses directions, en l’absence de sa dame de compagnie, et, l’accès passé, une sorte d’intimité se trouva établie entre nous. À la manière dont elle avait supporté cette attaque, j’avais vu que c’était une femme vraiment forte et patiente, sous l’étreinte au moins de la douleur physique, quoique de longues souffrances morales eussent pu altérer l’égalité de son caractère. La bonne volonté dont je venais de faire preuve, l’avait,