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Chapitre XXVI


Les premières semaines de l’été étaient déjà passées quand Edgar céda à regret à leurs prières, et que pour la première fois Catherine et moi partîmes à cheval afin d’aller retrouver son cousin. Le temps était lourd, l’air étouffant ; le soleil restait caché, mais le ciel, pommelé et brumeux, n’annonçait pas la pluie. Notre rendez-vous avait été fixé à la borne indicatrice, à la croisée des routes. Mais, en y arrivant, nous trouvâmes un petit pâtre, envoyé en messager, qui nous dit que « Master Linton était juste au bord du versant des Hauts, et qu’il nous serait bien obligé d’aller un peu plus loin. »

— Alors Master Linton a oublié la première injonction de son oncle, observai-je. Celui-ci nous a dit de rester sur le territoire de la Grange, et par là nous en sortons aussitôt.

— Bon, bon, nous ferons faire demi-tour à nos chevaux quand nous l’aurons rejoint, répondit ma compagne ; notre promenade consistera à revenir vers la maison.

Mais, quand nous l’eûmes rejoint à un quart de mille de chez lui à peine, nous vîmes qu’il n’avait pas de cheval ; nous fûmes forcées de mettre pied à terre et de laisser brouter nos bêtes. Il était couché sur la bruyère en