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M. Guizot à la Chambre des députés, le 14 août ; d’importantes modifications à notre législation électorale sont annoncées ; elles ne pourraient être assez promptement accomplies pour que les élections aujourd’hui vacantes eussent lieu sous leur empire. Ces élections se trouvent nécessairement placées sous l’empire des lois, car les lois subsistent tant qu’elles ne sont pas formellement abrogées ou changées, et c’est un des plus impérieux besoins de la société que partout où ne vient pas frapper une nécessité absolue, irrésistible, sa vie légale continue sans interruption. Mais les lois électorales encore en vigueur contiennent un principe si fortement réprouvé par la conscience publique, et dont la prochaine abolition a été si hautement réclamée, qu’il y aurait une inconséquence choquante à en autoriser l’application, c’est le principe du double vote. Quoique leur prompte solution soit désirable, les autres questions peuvent et doivent être ajournées à la discussion générale et approfondie des lois annoncées. Le double vote n’est plus une question ; aboli en principe par la Charte, en fait, il doit disparaître. »

Il va sans dire que, sans avoir insisté dans le conseil pour qu’on s’obstinât à rompre en visière