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condamnés chacun à 2000 francs d’amende et à une année de prison qu’ils subirent bel et bien, auxiliaire et principal.

Au nombre des derniers, M. le duc de Fitz James, tout en protestant que jamais il n’invoquerait le secours de l’étranger à l’appui des Bourbons de la branche aînée, ouvrait le feu contre la branche cadette, accusait ses ministres d’une insupportable tyrannie, et donnait le signal de ce genre d’opposition qui rendrait tout gouvernement impossible en lui refusant toute confiance et toute autorité.

Je pris vivement part à ces discussions, assez vivement même pour dégoûter, de longtemps, mes adversaires d’y revenir.

Je pris également part aux actes par lesquels notre Chambre affirma ses droits, en admettant, à titre d’hérédité, plusieurs nouveaux pairs, entre autres M. le duc de Crussol, qui succédait à son père (M. le duc d’Uzès), non point mort encore, mais simplement démissionnaire.

Ce fut le 29 novembre que s’ouvrit définitivement le procès des ministres, mais en séance secrète, la Chambre procédant, conformément à ses précédents, au lieu et place d’une chambre du