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qui était en usage avant le changement de gouvernement, exprimé dans les termes suivants :

« Je jure et promets à Dieu, sur les saints Évangiles, de garder fidélité au gouvernement établi par la constitution. Je promets aussi de n’avoir aucune intelligence, de n’assister à aucun conseil, de n’entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors, qui soit contraire à la tranquillité publique, et, si, dans mon diocèse ou ailleurs j’apprends qu’il se trame quelque chose au préjudice de l’État, je le ferai savoir au gouvernement. »

En présence d’un pareil article, je ne puis, ajoutai-je, considérer la prétention des trois évêques que comme une lubie sans conséquence qui tombera d’elle-même devant la désapprobation du corps épiscopal, s’il est mis officieusement en demeure de se prononcer, et à plus forte raison devant le saint-siège, si nous en étions à réclamer son intervention, comme au temps du ministère Martignac et à propos des fameuses ordonnances. Nous serions ici beaucoup plus forts, ayant pour nous le Concordat textuel, et n’ayant contre nous qu’une fraction minime de l’épiscopat. Je suis convaincu que, cette fois, la simple menace d’en