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stallées dans les collèges royaux, puis, lorsque la misère de l’invention eut trop éclaté au grand jour, par une école préparatoire unique, assez mal bâtie, et à laquelle on n’eut garde de donner un nom suspect et mal-famé.

Ce nom, je le lui rendis ; je fis plus et mieux, je lui rendis ses prérogatives et son programme d’études, enrichi de tout ce qu’y pouvait ajouter de libéral l’expérience chèrement achetée du paassé et les espérances du moment. Ce fut un travail auquel se livra, sur-le-champ, le conseil de l’Université que je présidais régulièrement.

Mais vint alors la pénible obligation dont mes deux derniers prédécesseurs s’étaient trouvés dispensés, je veux dire l’obligation de soumettre à une révision sévère les promotions faites, à tort et à travers, depuis la suppression de l’ancienne École normale. Il n’y avait à ce sujet qu’un cri dans le public lettré et dans les écoles, cri contenu à grand’peine sous le ministère Martignac, qui, lui-même, n’existait qu’à grand’peine, mais que rien maintenant n’empêchait d’éclater.

Contraint par justice autant que par politique de lui faire sa part, je pris pour règle de conduite de la lui faire aussi petite que possible, de maintenir