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dans la diversité et la multiplicité de ses parties.

II. — En ce qui touche l’instruction publique, ou, pour ne pas trop étendre le champ de mon activité personnelle, en ce qui touche, à proprement parler, l’Université, ma tâche était plus limitée et plus accessible. Pour un ministère éphémère comme le nôtre, et pour moi surtout plus éphémère encore, il ne pouvait être question de porter la main sur l’arche sainte, je veux dire sur l’œuvre même du grand empereur.

Si l’on était curieux de savoir quels auraient été mes vœux et mes tendances en pareille matière, si j’avais été appelé à leur donner cours et à tailler en plein drap, on s’en pourrait enquérir en consultant l’écrit que je rappelais tout à l’heure, et le grand rapport sur l’instruction secondaire que j’ai soumis, plus tard, à la Chambre des pairs. Mais nous n’en étions pas là, à beaucoup près. Je devais me borner pour le moment à réparer les brèches faites à l’œuvre impériale par l’administration de M. de Corbière et par celle de l’évêque d’Hermopolis, à rendre au corps universitaire sa consistance et son intégrité, soit en réintégrant les membres illégalement exclus, soit en écartant les intrus illégalement introduits, puis enfin à pro-