Page:Broglie - Souvenirs, 1830-1832.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le culte catholique.

Je m’étais chargé de les rétablir sur un pied stable, à l’abri des violences et des insultes, en les dégageant de tout ce dont la Restauration les avait embarrassés ou défigurés. Je m’étais mis à l’œuvre de tout cœur, et non sans espoir d’y réussir ; il me fallait encore deux ou trois mois pour en venir à mes fins. Ce fut donc un sacrifice que je fis en hâtant la chute du ministère dont je faisais partie, et je n’en prendrai pas congé sans indiquer rapidement quels étaient les projets que j’avais formés et même entamés.

I. J’avais trouvé, on peut s’en souvenir, le conseil d’État à peu près éliminé de notre régime politique. Le roi lui gardant rancune de quelques décisions relatives à ses affaires personnelles, et le duc d’Orléans tenant bon dans Louis-Philippe un peu plus que dans Louis XII, la royauté l’abandonnait à son mauvais sort. Le garde des sceaux, M. Dupont, en préparait la suppression, tout en consentant, néanmoins, à ce que le comité du contentieux, provisoirement maintenu, expédiât l’arriéré des affaires courantes.

Mon premier soin, on peut s’en souvenir également, fut de remettre sur pied le conseil d’État, de