par un ministre du canton de Vaud : ayant été tenu secret, il avait besoin d’être officiellement régularisé.
Il en était de même de l’acte de naissance d’Alphonse Rocca. Cet enfant, secrètement élevé chez le même ministre, était chétif et d’un état de santé déplorable. Auguste alla le chercher, le ramena et le remit entre les mains de son père. De mon côté, je me rendis à Lausanne, et je m’entendis avec M. Secretan, l’ami du général Laharpe, et le premier avocat du canton de Vaud, dans le but de faire régulariser les deux actes ; ce qui eut lieu, de commun accord et sans difficulté, devant le tribunal civil qui siégeait, je crois, à Aubonne.
Cela fait, M. Rocca nous quitta ; il s’établit momentanément à Genève, et se prépara à partir pour Nice, avec son fils et son frère, M. Ch. Rocca. Il n’y survécut pas longtemps à madame de Staël. Nous retournâmes à Paris, pour procéder aux affaires de la succession. Ma femme ayant Paris en grand et profond désespoir, nous profitâmes de l’invitation qui nous fut adressée par l’excellent général La Fayette, et nous nous établîmes quelque temps à La Grange.
C’était pour la seconde fois que je me trouvais