Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
III
1816
Aux approches de la mauvaise saison, madame de Staël avait quitté Coppet. Traversant rapidement le Piémont, les Légations, la Toscane, elle était venue s’établir à Pise, avec sa fille et M. Rocca, dont la santé déclinait de plus en plus. M. Schlegel l’accompagnait.
Nous partîmes pour Pise, Auguste de Staël et moi, vers les premiers jours de janvier 1816. J’emmenais avec moi mon frère René d’Argenson, dont la santé, moins menacée que celle de M. Rocca, donnait cependant à ses parents des inquiétudes réelles qui se sont heureusement dissipées.
Nous traversâmes, à grand’peine, le Jura encombré de neige, et nous arrivâmes à Coppet le surlen-