Le général de ces Anglais, le vrai commandant de Paris à cette époque funèbre, aurait pu d’un mot prévenir ce funèbre holocauste. Il eût mieux valu pour sa gloire faire violence au texte de la capitulation qu’à la conscience de Louis XVIII en lui imposant pour ministre un régicide terroriste.
Après le procès du maréchal Ney vint la loi d’amnistie. Comme à peu près toutes les lois de cette espèce, elle était tellement chargée d’exceptions qu’elle avait plutôt l’air d’une table de proscription que de toute autre chose. Ce n’était rien, néanmoins, auprès des propositions nées du sein de la Chambre, et qui durent céder la place. La défense de cette loi fit quelque honneur au ministère son succès sur presque tous les points, un seul excepté, affermit le parti modéré et lui rallia les incertains.
Je suivis assidûment les débats de la Chambre des députés, et je me préparai à combler la mesure de mes crimes, aux yeux du parti dominant, en combattant la loi comme inconstitutionnelle, arbitraire, et dépourvue de tout principe de droit, de justice et de raison.
La Chambre des pairs, en tant que cela dépendit d’elle, m’en épargna le souci et l’odieux. Elle dé-