de Tycho-Brahé ; je m’assis plus d’une fois, sur le bastion où mon grand-père, âgé de vingt-trois ans, était monté en 1741, côte à côte, avec les grenadiers de M. de Chevert.
Je ne raconterai point ici le congrès de Prague, je renvoie, comme pour l’ambassade de Vienne, au récit de M. Thiers. On sait, d’ailleurs, que ce congrès prétendu ne s’est ouvert que pro formâ, qu’il n’a duré que vingt jours, que ces vingt jours ont été consumés en contestations préliminaires, que jamais les plénipotentiaires ne se sont rencontrés face à face.
Je fus peut-être le seul des nôtres ou des autres qui ne perdit pas son temps. J’avais été chargé par nos deux plénipotentiaires de dresser un état réel et complet des forces réunies par le gouvernement autrichien, à l’appui de sa médiation. Je m’en occupai activement, et je crois avec succès.
Les moyens qu’on peut employer pour surprendre le secret d’un ami qui n’en est pas un ne sont jamais irréprochables ; ceux que nous employâmes ne l’étaient pas, et, pour la part que j’y pris, je l’avoue à ma honte. Bref, nous nous ménageâmes des intelligences dans les bureaux du ministère autrichien ; nous obtînmes des états de contrôle,