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Samuel de Panat, neveu du chevalier de Panat, préfet sous la Restauration, et membre de la Chambre des députés sous le gouvernement de Juillet, homme de beaucoup d’esprit et de beaucoup d’honneur ;

Aubernon, que j’avais connu en Illyrie, et dont j’ai déjà parlé.

À ce personnel officiel, s’il est permis d’ainsi parler, se joignirent bientôt deux hommes, connus dans les premiers temps de la Révolution, disparus avec elle, mais l’un et l’autre dignes d’un meilleur sort Pellenc, secrétaire de Mirabeau, Provençal comme lui, et son grand préparateur en fait de recherches et d’arguments, l’auteur réel du grand discours sur le droit de paix et de guerre ; d’André, membre du côté droit de l’Assemblée constituante, émigré de la gauche, gagné à la résistance plus par sa propre raison que par la cour, et victime, en définitive, comme tant d’autres, des sottises dont il n’avait pas été complice.

Réduits, en 1792, à quitter la France, ces deux personnages, après avoir erré, en émigration, et subi toutes les misères de l’exil, avaient enfin trouvé refuge à Vienne, chacun dans un petit emploi subalterne. C’est là qu’en 1809, M. de Bassano, de