pour visiter le tombeau du grand Frédéric, et quelques heures à Berlin pour me faire une idée générale de cette grande et triste ville ; traversant au pas de course Francfort-sur-l’Oder et Posen, j’arrivai à Varsovie peu de jours après l’ambassadeur l’empereur avait déjà passé le Niemen et la Diète du grand-duché était convoquée par le roi grand-duc.
L’ambassade était composée :
1° De l’ambassadeur lui-même c’était, par grand extraordinaire, depuis 1789, un ecclésiastique, l’abbé de Pradt, archevêque de Malines ;
2° D’un premier secrétaire, M. Lajard, revenant de Perse, où il avait accompagné le général Gardanne ; il avait pris, dans ce voyage, goût aux études orientales ; il est aujourd’hui membre de l’Académie des inscriptions ;
3° D’un second secrétaire, M. de Rumigny, que nous avons vu, depuis, figurer comme ministre et comme ambassadeur en Bavière, en Suisse, en Espagne et à Vienne ;
4° Enfin, de trois attachés, sans me compter ;
Amédée de Brévannes, conseiller d’État sous la Restauration, l’un des esprits les plus fins et les plus délicats que j’aie connus ;