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généreux. Eh ! d’où vient que parmi nous, les maximes les plus philantropiques sont devenues les fléaux de l’humanité ? C’est que l’exagération, la fureur favorisoient l’ambition, l’intérêt personnel de leurs propagateurs.

Pour démontrer, en peu de mots, cette vérité, détachons quelques traits du grand tableau de la révolution, afin de les lier à des conséquences nécessaires. Nous éviterons les détails : il est des images qu’il faut enfin couvrir ; leur aspect ne fait que réveiller les passions ; notre but est de les appaiser, en les éclairant.

La chute du dernier monarque fut le signal de la fermentation et de l’explosion des ambitions.

Après les événemens du 10 août, la France fut pour l’Angleterre un objet de spéculation. On sait que le duc d’Yorck signala son entrée à Valenciennes par des profusions excessives ; il cherchoit à corrompre, parce qu’il vouloit regner.

Un prince français, repoussé depuis long-tems par l’opinion générale, voulut s’emparer de l’autorité. Ses partisans prirent les formes populaires ; son lieutenant porta le bonnet