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sorts de l’industrie, versera sur la France tous les genres de prospérité, et réparera tous les maux que nous avoient préparés, depuis un siècle, des gouvernemens successivement foibles, corrompus et cruels.

La nation française étoit fatiguée de crises, de réactions, de la tourmente successive de tous les partis, de la fureur de ces passions violentes qui forment l’écume des révolutions ; son vœu étoit celui de la sagesse, elle haissoit les extrêmes ; jamais le déployement de la force ne fut plus légitime, elle servoit à appuier les droits de la raison, à consolider le bonheur général.

Cette objection, tirée de l’insuffisance des pouvoirs de la majorité du corps législatif, se réduit donc à savoir si cette majorité a pu terminer la révolution, sauver la patrie, et lui procurer la paix. Il faut d’abord jouir, et laisser ensuite les esprits élevés et subtiles discuter la légalité du bonheur des nations, et mettre en thèse quelles sont les formes particulières à employer pour y parvenir.

En attendant ces grandes solutions, les émissaires de M. Pitt peuvent annoncer à leur maître, qu’ils n’ont pu rallier que quelques fu-