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turel du trône, par l’effet d’une trahison concertée avec Adalberon, évêque de Laon, qui lui ménagea l’entrée de cette ville. Bientôt le prince légitime meurt dans les prisons d’Orléans. La noblesse consent à cette usurpation, en usurpant elle-même des fiefs dont elle n’avoit que la possession instantanée.

Si l’on oppose la prescription, nous repousserons cet argument de barreau, par le droit imprescriptible des nations ; nous citerons cette maxime qui se trouve gravée sur le sceptre de l’empereur de Russie : Que le pouvoir soit confié au plus digne. Detur digniori.

Objectera-t-on l’insuffisance des pouvoirs de la majorité du corps législatif au 18 brumaire ?

Cette majorité n’a point seulement cédé à la force des circonstances, elle a exprimé un vœu national très-énergique, elle a rempli un grand devoir.

Il falloit choisir entre la dissolution, l’ignominie, la radiation du nom français, l’asservissement, la perte de dix ans de gloire et de sacrifices, et ce gouvernement sage et ferme,  qui, en nous donnant la paix, ranimera les res-