Page:Brizey-Fradin - Essai sur la tolérance politique et religieuse.pdf/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Or, n’est-ce pas la majorité des représentans, qui appela le premier magistrat qui nous gouverne ? N’est-ce pas l’ouvrage de cette grande majorité qui fut proposé au peuple, et ratifié par lui de la manière la plus solennelle ? Eh ! quel contrat social fut jamais plus parfait ? On a évité soigneusement la forme des acclamations populaires, toujours insignifiantes parce qu’elles entraînent sans cesse les foibles, et qu’on ne voit point de traces du lien social. Ce contrat est revêtu de la signature des citoyens.

Ce gouvernement ratifié par les Français, n’est-il pas reconnu, même par la majorité des puissances de l’Europe ? Le ministère anglais croiroit-il que le poids de son or peut faire pencher la balance des suffrages ? Toujours est-il vrai que le gouvernement français porte avec lui le sceau le plus authentique de la légitimité.

Quand on voudra défendre l’autorité Capétienne, il deviendra bien difficile de prouver la légitimité originaire de cette puissance. Il est des citations qu’il faut reproduire, parce qu’on affecte de les méconnoître.

Ce fut le 2 avril 991, que Hugues Capet parvint à s’emparer de Charles, héritier na-