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des ôtages, portent de toutes parts la guerre civile, le désordre encourage les factions. Bientôt elles sont dans le néant ; le génie commande, des armées nombreuses paroissent tout-à-coup ; elles franchissent, avec la rapidité de l’éclair, les précipices affreux, les rocs étonnés de la présence de nos soldats. L’ennemi, frappé comme par la foudre, est dispersé, réduit à chercher un asile dans ses propres foyers ; un systême régulier d’administration succède au chaos.

La constitution de l’an 8 remplit donc le but des amis de l’égalité politique.

Il est une différence bien essentielle à établir entre les partisans d’un gouvernement, dirigé par l’autorité d’un seul, et les partisans des Bourbons. Nous sommes revenus aux principes de la tolérance politique, qui nous apprend que nous avons tous reçu des penchans variés ; que l’ame, ainsi que le corps, a sa physionomie, ses traits caractéristiques, par conséquent ses affections indépendantes des lois, qui ne peuvent exiger des citoyens que le respect pour l’ordre établi.

Prouvons aux uns que la constitution de l’an 8 concorde avec leur systême.