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qu’à des prodiges de valeur, et au génie conservateur de la France.

Ainsi, les principes démagogiques ont produit, pour premiers résultats, la division, la réaction, des dangers imminens.

Passons à d’autres conséquences non moins funestes.

Ces principes destructeurs de la démagogie ont fourni aux privilégiés un moyen infaillible de parvenir à leur but. On se souvient que plusieurs commissaires de Louis XVIII se montrèrent, dans des sociétés politiques, les sectateurs les plus intrépides de l’anarchie. Rappelons-nous cette époque malheureuse où le génie étranger plana sur la France, après s’être emparé de la tribune d’une société qui fut si dangereuse. On vit paroître, en 93, une secte qui fut signalée sous le nom d’ultrà-révolutionnaire. L’anarchie eut aussi pour soutiens les Pinot, les Gusman, les Anacharsis-Clootz, tous étrangers qui proclamèrent tour-à-tour l’athéïsme, le nivellement, l’extermination de tout ce qui avoit appartenu à l’ancienne monarchie. La révolution, semblable à Saturne, immola ses enfans ; tandis que ces émissaires, en bonnet rouge, souf-