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VII

Le Dictionnaire breton-français est de 182 1. On peut le regarder comme un chef-d’œuvre de méthode. C’est un triage complet des précédents vocabulaires et glossaires exécuté avec la critique la plus prudente et la plus sûre. Un supplément encore inédit, auquel sont joints en marge les mots gallois, augmenterait de beaucoup ce dépôt déjà si riche.

Le Dictionnaire français-breton a été exécuté selon le même plan et les mêmes principes. Le Gonidec l’entreprit pour s’aider lui-même dans les textes bretons qu’il projetait.

Son premier essai de traduction fut d’après le Catéchisme historique, de Fleury[1]. De tous ses écrits, celui-ci est le plus simple de style. Il serait aisément devenu populaire si l’auteur eût mieux su le répandre ; mais faire de beaux livres fut toute sa science.

Le pays de Galles (que les étrangers s’instruisent par ce seul fait des rapports des deux peuples !) enleva presque tout entière l’édition du Nouveau Testament[2]. Ce livre, le plus beau de notre langue, parut en 1827. Aussitôt la Société biblique demanda l’Ancien Testament[3]. Pour ce travail, il fallait au traducteur le Dictionnaire latin-gallois, de Davies, introuvable à Paris et fort rare en Galles. Un appel se fit pourtant dans ce pays à la fraternité antique ; appel bien entendu, puisque, peu de temps après, le révérend Price appor-

  1. Katchiz historik.
  2. Testamant Névez.
  3. Testamant Kôz.