Page:Brizeux - Œuvres, Marie, Lemerre.djvu/116

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Hymne


 
Aimons la liberté ! c’est le souffle de Dieu,
C’est l’esprit fécondant qui pénètre en tout lieu,
C’est l’éclair dans la nuit ; sur l’autel c’est la flamme,
Le Verbe inspirateur qui rend la vie à l’âme.
Quand la terre languit dans son aridité,
Comme une large pluie alors la Liberté
S’épanche, et tous les cœurs à ses fraîches paroles,
Tels que des fleurs du ciel, entr’ouvrent leurs corolles,
Et le monde a repris sa première splendeur,
Et la nature exhale une suave odeur !

— Liberté, dans nos murs toujours la bienvenue,
Comme d’anciens amants nous t’avons reconnue,
Et nous baisions ta robe, et tous avec gaîté
Nous suivions au combat ta sœur l’Égalité.
Oh ! partout, sur nos ponts, nos marchés, nos fontaines,
Nous inscrirons le nom de la fille d’Athènes !
Athènes ! oui, c’est là, parmi des champs de miel,
Qu’elle arrêta son vol en descendant du ciel !
Ces Grecs l’aiment encor. Pourtant dans notre enceinte
Elle porte sa tente et sa bannière sainte,