Page:Brizeux - Œuvres, Les Bretons, Lemerre.djvu/208

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHANT VINGT-TROISIÈME

LES FIANÇAILLES.


Ce qu’amène le printemps. — Avant ses fiançailles, Lilèz s’est retiré à Ker-Barz chez son parrain. — Visite aux biens de la jeune fille (Hélène Hoël). — Tailleurs et mendiants entremetteurs du mariage. — Adroite conduite du meunier Ban-Gor. — Que sont devenus le clerc et Anna. — Accords au bourg, achats de noces et invitations. — Impatiences de Lilèz. — L’armoire de la fiancée arrive à Ker-Barz. — Savante dispute entre le meunier, défenseur du jeune homme, et le tailleur, défenseur de la jeune fille. — Entrée triomphale de l’armoire. — Comment les meubles du clerc entraient aussi chez Anna.


Chaque printemps nouveau, combien de fleurs nouvelles
Et de beaux jeunes gens qui poussent avec elles !
Chaque printemps nouveau combien de jeunes fleurs
Et de belles enfants aux riantes couleurs !
Vienne avril, et jeunesse, amours, fleurs sont écloses.
Dieu sous la même loi mit les plus douces choses.
Lilèz, et vous, Hélène, ô lis de la saison,
Qui vous transplantera sur le même gazon ?
Cette heure n’est pas loin ; et votre métairie,