Mais lui, qui sentait bien que d’une harpe d’or
Jaillit l’air pur que, seul, il murmurait encor,
Si leur rire éclatait, riant de ce blasphème,
Il allait à l’écart chanter et pour lui-même :
L’air aimé l’emportait dans un riant lointain ;
Et même à son dernier festin,
Hymne d’adieu touchant et grave,
Salut à l’éternel matin,
Sur ses lèvres errait encor le chant suave.
Autour du cercle de l’année,
Mobiles et dansants, je laisse aller mes vers,
Qu’ils passent tout transis sous le vent des hivers
Ou des lilas d’avril la tête couronnée.
C’est, morose ou joyeuse, à l’air, dans les maisons,
La vie à la campagne en toutes les saisons.
Viendra l’automne pâle en rêvant inclinée…
L’été brille, courons dans les blés jaunissants !
Je laisse aller mes vers mobiles et dansants
Autour du cercle de l’année.
Ils abattent les bois, ces fils du fleuve Izol,
Des antiques géants les corps jonchent le sol.