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Cette douce ouvrière a cependant son fiel :
Vous chansonniez Primel, et Primel vous chansonne.




 
« Voici monsieur Flammik avec son air matois,
Il n’est plus paysan et n’est pas un bourgeois.

« Sous ses habits nouveaux méprisant ses aïeux,
Au tondeur de moutons il vendit ses cheveux.

« Il revient de l’école, écoutez son jargon :
Ce n’est pas du français, ce n’est plus du breton.

« Attablé le dimanche aux cabarets voisins,
Il se moque du diable, il se moque des saints.

« Tel est monsieur Flammik, fils d’un bon campagnard ;
Notre agneau blanc se change en un petit renard.
 
« Voici monsieur Flammik avec son air matois,
Il n’est plus paysan et n’est pas un bourgeois. »




Donc le railleur s’est pris à ses propres embûches
L’abeille poursuivie en fuyant l’a piqué.
Il pleure maintenant, rouge et le front marqué :
Esprits malicieux, ne troublez pas les ruches.