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Pour une chère Malade


Ses espoirs d’autrefois étaient nos espérances,
Ses souffrances sont nos souffrances.

Oui, celle qui n’avait que sourire et douceur
Et que toute âme aimante aimait comme une sœur,
 
Sous l’étreinte du mal et languit et se penche,
Plus que sa couche pure et blanche.
 
Sa mère aux yeux voilés, sainte de la maison,
L’époux qui lui donnait et fortune et renom,
 
Et son tendre Maurice et sa charmante Hélène,
La réchauffent à leur haleine.
 
Et ses nièces aussi, leur aiguille à la main,
L’entourent, chaque soir lui disant : « À demain ! »
 
Roses que son pinceau fit naître, blanches roses.
Brillez durant ses nuits moroses !