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« Dans les temples dorés, lorsque, plein de surprise,
J’entrais, cherchant celui qu’il faut chercher partout,
Pourquoi rêver au Saint de ma petite église,
Entre deux pots à fleur dans sa niche debout ?
 
« Certe en ces beaux climats bien des filles sont belles,
Mes regards les suivaient et j’étais ébloui :
« Cependant ta moitié, jeune homme, vit loin d’elles ? »
Me demandait mon cœur, et je répondais : « Oui. »

À ton chant de retour, marin, je veux moi-même
Unir un nouveau chant pour la terre que j’aime !

Le poète est heureux à qui le ciel donna
Un sol vierge et puissant que son cœur devina ;

Quand d’autres murmuraient : « Terre inculte et sauvage,
Moi je t’aime, ai-je dit ; tu n’es point de notre âge.
 
Oui, ton charme indicible est dans cette âpreté,
Et tu lui dois ta force et ta douce fierté.

Aussi je chanterai dans mes rimes dernières
Et tes antiques mœurs et tes nobles chaumières.

Et mon œuvre sera. Du fond de mes taillis
Je pourrai m’écrier : « Breton, j’eus un pays !… »

Homère n’a chanté que les fils de l’Hellade :
Un maître le disait, et sa voix persuade.

Mais finis, Gratien, ta chanson de retour
Où la tristesse calme alterne avec l’amour.