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Un sage

Jakez sonne un baptême et Jakez sonne un mort :
Triste pour l’arrivant, gai pour celui qui sort.

XIII

À PERINA

On vous aimait pourtant, innocente Périne !
Mais vous disiez : « J’irai sur terre en pèlerine. »
Tant le cloître a son charme ! Et nous étions en pleurs,
Que vous partiez aveugle et sourde à nos douleurs.
Un long voile, aujourd’hui, sur la religieuse,
Un crêpe noir s’étend : humble et silencieuse,
Elle courbe son front dépouillé de cheveux,
Jusqu’au jour solennel qui couronne les vœux.
Elle avait dit : « J’irai sur terre en pèlerine. »
Ah ! vous tendiez bien haut, innocente Périne !

XIV

COMME ON BATISSAIT LA MAISON D’ÉCOLE

De l’église du bourg sondez les fondements,
La foi, la paix du cœur en furent les ciments.
Dix siècles ont passé sur le saint édifice :
Donc, pour bien affermir la nouvelle bâtisse.
C’est peu du granit dur et c’est peu du mortier,
Et c’est encor trop peu des règles du métier :