Là, j’observe l’année en ses quatre saisons,
En comparant la vie aux saisons de l’année ;
Tout se répond : voyez les parts d’une journée,
C’est l’image du temps qu’ici-bas nous passons.
Sur tous ces changements des choses et des âges
Ainsi je laisse aller mes rêves studieux,
Et leurs ailes parfois m’enlèvent radieux
Des bords de l’humble Izôle aux célestes rivages.
Déclin de l’âge et de l’année,
Comme le cœur serré parfois on vous descend !
Automne, si vos fruits versent un suc puissant,
Que déjà leur couronne est jaunie et fanée !
Ô jeunesse ! ô printemps, ô saisons d’avenir.
Jours d’espoir !… mais plus tard, aux jours du souvenir,
Plus de légers parfums, plus de chants, plus d’ombrage :
Dans le sentier glissant où l’on entre bien las,
On va, le front baissé, tremblant à chaque pas,
Et toujours se disant : Courage !
L’Izôle, enflé de pluie, a partout débordé.
Jusqu’au pied des coteaux le val est inondé.