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L’Èostik ou le Rossignol


(Tiré du breton et de Marie de France)


XIIIe SIÈCLE


À Monsieur Auguste Le Prévost


I

Ses mains sur sa figure, une jeune épousée,
Un jour dans Saint-Malô, pleurait à sa croisée :

« Las ! mon cher oiselet ! las ! ils l’ont mis à mort !
Adieu, joie ! » Et ses pleurs amers coulaient plus fort ;

Car elle avait jadis connu les douces larmes
Et les nuits de bonheur avant ce jour d’alarmes.

II

« Dites, ma jeune épouse, au milieu de la nuit,
Pourquoi donc vous lever si souvent et sans bruit ?