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Chaque jour dans la route il marche en s’allégeant,
Jusqu’à l’heure où, plus tendre et plus intelligent,
Meilleur, il rentrera dans ce monde harmonique
Que chante incessamment mon âme synthétique.

III


Il vit pourtant, il vit, celui qui doit mourir,
Plus fort, on le dirait, plus il nous voit souffrir,
Et bien des malheureux, sans puissance en eux-mêmes,
Sous ses hideuses mains se renversent tout blêmes.
C’est de lutter aussi ! Comme les premiers saints
Qui soumettaient le diable à leurs pieux desseins,
Et le menaient en laisse, un signe sur la tête,
C’est, en invoquant Dieu, de combattre la Bètc,
En lui criant : « Obstacle, oh ! tu t’abaisseras !
Pour produire le Bien, Mal, tu m’obéiras ! »