Ce sont des laboureurs dont la voix vous implore :
Souvent à votre autel nous venons dès l’aurore ;
Par les mauvais chemins nous venons bien souvent,
Brûlés par le soleil ou glacés par le vent.
Nous cherchons un soutien. Notre vie est amère,
Toujours le dur travail, et toujours la misère.
Nous cultivons la terre et nous semons le grain,
D’autres mangent le blé battu par notre main.
Mais regardons plus haut ! un jour, selon son œuvre.
Chacun aura sa part, le maître et le manoeuvre :
Oui, mauvais laboureur qui fléchit sous un poids,
Mauvais chrétien celui qui porte mal sa croix.
Tels de petits enfants serrés contre leur père,
Bon saint, nous voilà tous devant vous en prière :
Plusieurs dans ce pays ont reçu votre nom,
Soyez leur père aussi, vous déjà leur patron.