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À l’Avenir


Pourquoi m’appeler, Avenir ?
Aurais-tu dans tes mains la santé, la jeunesse.
Tous ces biens du passé qui s’échappent sans cesse ?
Un seul de tes espoirs vaut-il un souvenir ?
Hors du temps, par la vie inconnue et sans terme.
Où, pour ne plus mourir, tout bonheur a son germe,
Je te suivrais sans peur, guide au vol empressé :
Là je retrouverais l’innocence première,
Le cœur plein de gaité, les yeux pleins de lumière.
Les bonheurs charmants du Passé.