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XIII

LETTRE À SAINT-RENÉ TAILLANDIER

Ce matin, mon esprit vous voyait écrivant
Prés d’un berceau gardé par une jeune femme :
Deux fois heureux ! pensais-je, à l’une il prend son âme,
Et son frais sourire à l’enfant.

Du père et de l’époux écrivez le poème :
Comme l’enfant joyeux hâte ses premiers pas,
Et, plus joyeux encor, le père tend les bras
Ouverts à cet autre lui-même.

Lorsque le front fléchit sous le poids du labeur,
Vous direz la compagne attendrie et craintive,
Qui doucement s’approciie et d’une voix plaintive,
Puis nous ranime avec son cceur.

XIV

À CORENTIN

Je t’enseignai des vers l’ingénieuse trame ;
Réjouis-toi, jeune fermier :
Bon rimeur et bon ouvrier,
Le blé nourrit ton corps et l’art nourrit ton âme.


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