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Le Lézard


À ***


Campagnard, je mc mêle à tous vos jeux rustiques,
Amusé des chansons, m’exaltant aux cantiques ;
Voici comme jasait, hier, un joyeux gars,
Et le feu de son cœur brillait dans ses regards :

« Avec une jeune veuve,

Tendre encor, j’en ai la preuve,
Savante à parler français :
En causant de mille choses,
Par la bruyère aux fleurs roses,

Tout en causant je passais.

« C’était en juin, la chaleur était grande.
Sur le sentier qui partage la lande,
Au beau soleil se chauffait un lézard ;
Et dans ses tours, ses détours, le folâtre
Faisait briller son dos lisse et verdàtre
Et secouait la fourche de son dard.