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Lo’-Théa


Dans les vallons, sur les montagnes,
J’irai, suivant partout les rives du Létà,
Et les tristesses, mes compagnes,
S’adouciront dans ces campagnes :
Salut à ton clocher ! Salut, cher Lo’-Théa !

Pourquoi, de soupirs oppressée,
T’attrister, ô mon âme, et me troubler toujours !
Dans l’avenir mets ta pensée.
Ta vie à peine commencée
Te promet encor de beaux jours.

Faut-il de regrets et de blâme,
Ennemi de soi-même, exciter sa douleur ?
Non, l’espoir serein nous réclame,
Il verse sa rosée à l’âme
Comme le matin à la fleur.

Le bien et le mal, noir mélange,
Nous viennent tour à tour de l’enfer et du ciel.