Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Hymne à l’Esprit
Le divin composé, qui brille en s’approchant,
Se reflète sur nous : encore, encore un chant !
Oui, mieux que la prêtresse et l’antique délire,
Si dans les temps prochains la science a su lire,
Qu’elle déroule en paix ses vers sentencieux
Avec grâce voilés, mais clairs pour tous les yeux. —
C’est l’heure : les oiseaux ont fui vers les nuées,
Tant la hache en tous lieux fait de larges trouées,
Partout le jour, partout de saints rapprochements,
Des hymens amoureux suivis d’enfantements.
Quel est le val sans nom ? quelle est l’île déserte ?
Partout le blé nouveau couvre la plaine verte.
Pourquoi devant ta porte élever ce rocher.
Ermite, si la foule entre et vient te chercher ?