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Le Livre des Conseils


Des ennuis maladifs qui troublent ton printemps,
Oui, je veux te guérir, toi, dont tous les instants
L’un à l’autre ajoutés ne feraient pas vingt ans !

Mais cette jeunesse âpre et jamais assouvie,
Si le miel ne sature à grands flots son envie,
Blasphème le bonheur et doute de la vie.

Et cependant ta mère, en t’offrant au saint lieu,
Sur ton front vit tracer ce nom vivant de Dieu,
Qui jusqu’au dernier soir brille en lettres de feu.
 
Il faut un frein d’acier au coursier qui s’effare,
Des signaux au navire, aux limiers la fanfare ;
Dieu pour nous est le frein, la trompette et le phare.