Page:Brizeux - Œuvres, Histoires poétiques I-II, Lemerre.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Fête de Village


 
Oui, c’est encor Paris avec ses gais dimanches,
Quand de la ville aux bois volent les robes blanches !
Ah ! combien vont chercher l’ombre de la forêt
Qui pourtant trahira leur joie ! On murmurait :
 

« L’orage a dispersé la danse,

Mais l’amour a moins de prudence,
Et nous voilà demeurés seuls
À l’abri de ces hauts tilleuls.

« Causons de nos amours, ma chère,
Et laissons gronder le tonnerre.

« Qu’en valsant, ce voile de soie
Flotte avec grâce et se déploie !
N’est-ce pas ? ces jeux sont bien doux :
Mais ici pourquoi tremblez-vous ?

« Causons de nos amours, ma chère.

Et laissons gronder le tonnerre.