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LIVRE HUITIÈME


À PARIS




Le Voyage d’Italie


De son voyage d’Italie
Toute la vie on se souvient ;
C’est comme une douce folie ;
On en parle toujours sitôt qu’on en revient.

Même (on nous l’a dit) un jeune homme,
Parti du Nord pour un été,
Vieillard n’avait point quitté Rome :
Captif comme Merlin dans un cercle enchaîné.

Tant ce beau soleil nous pénètre !
Tant l’art nous remplit de sa foi !
Aperçu, souvenir peut-être
De ce monde idéal que chacun porte en soi.