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tions de l’âme, aux habitudes du foyer, aux simples joies du pays natal ! Cette idée, symbolisée dans le chant de La Fleur d’Or[1], a même donné le titre de ce recueil ; cependant, après les fraîches années de jeunesse et d’inspiration, combien pourraient, dans la vie et dans l’art, négliger la science et impunément se passer d’elle ?

C’est la nécessité de cette recherche pénible, mais fructueuse, qui, conciliant à ce livre les hommes de pensée, décide l’auteur à le placer comme un lien et un anneau entre ses autres œuvres.

Au surplus, à ceux qui gardent une riante image de quelques hameaux d’Armorique d’après l’idylle qui les chanta, l’auteur doit annoncer qu’il reste toujours fidèle à son genre de poésie et à ses premiers instincts. Il sent trop le bonheur de pouvoir se dire : J’ai un pays ! Si donc il s’en éloigne, c’est pour y revenir bientôt et mieux enseigné : encore, dans cette excursion vers le Midi, emmène-t-il tous ses souvenirs, et aux fleurs de l’oranger se plaît-il

  1. D’après de nombreux avis, on a cru devoir, dans cette édition, remplacer par ce titre de La Fleur d’Or le nom trop obscur des Ternaires : une disposition plus claire et plus courante des pièces et un très grand nombre de vers inédits feront, d’ailleurs, de ce livre lyrique un ouvrage presque nouveau.