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Hélas ! il fut un temps où la terre et le ciel
Cliantaient et célébraient un hymne universel.
Sur le sommet des monts, sur les eaux, dans la plaine,
Quand tout vague soupir, toute voix, toute haleine
Étaient les mille accords de ce clavier divin
Que les anges de Dieu faisaient vibrer sans fin :
Instrument plein d’amour, concert sublime et tendre,
Que l’oreille de l’homme alors pouvait entendre ;
Car lui-même parlant un langage inspiré
De la création menait le chœur sacré !