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lité du Sâr Peladan me semble sujette à caution…).

J’en passe, et des meilleurs.

Mais ces gens de lettres ont fait leurs preuves et donné leur mesure ; on peut juger de ce qu’ils produiront par ce qu’ils ont produit. Mieux vaut s’occuper des autres, des inédits, dont la gloire éblouira bientôt l’univers. Opérons de nouvelles fouilles dans le petit livre, et signalons au lecteur :

1° M. Edmond Cousturier. — Son biographe (M. Ch. Saunier) le croque en ces termes : « Un œil limpide, des traits fins, une barbe dorée. Correctement serré dans des vêtements d’une coupe irréprochable (ah ! si M. Georges Ohnet avait écrit cette phrase !), il se promène le long des quais et s’amuse à regarder les vieilles gravures. »…. Par malheur, M. Edm. Cousturier ne consent à écrire que dans de rares occasions…. Cela est fâcheux. M. Saunier affirme que le jour où M. Cousturier consentira à écrire il mettra tous les critiques d’art dans sa poche. Mais M. Cousturier daignera-t-il jamais vouloir ?…

2° M. Albert Samain. — Celui-ci a produit des poèmes « qui ont la rigide perfection de ceux de Leconte de Lisle » et d’autres « qui ont la beauté plastique de ceux de M. José-Maria de Heredia. » Mais, par un inconcevable entêtement, il n’a pas voulu les publier. Il les confie à ses seuls amis intimes. Nous le supplions d’immoler sa modestie à notre légitime curiosité.

3° M. Jean Court. — Encore un timide qui entasse